La ville de Troyes a été
très tôt entourée de remparts ; lorsqu'elle s'appelait encore Augustobona, l'enceinte,
réduite à une partie du quartier bas, était déjà entourée de remparts, percés de
quatre portes sur chaque coté ; la porte d'Artaud ou de la Girouarde près de l'hôtel
Dieu, la porte des Oursiers au niveau de l'hospice St Nicolas, la porte Jaulme près de la
rue Saint Denis, et la porte de Saint Lyé près de la place de la Tour. L'expansion de la
ville aux temps des Comtes de Champagne a "repoussé" ces remparts pour
atteindre, à la fin du XIIIè siècle, la forme du bouchon de Champagne que nous
connaissons. Les premiers murs de bois laissèrent place au fil des siècles et des
menaces d'invasions à des murs de pierre, avec de nombreuses tours qui abritaient les
défenses de la ville, et des portes à pont levis, situées aux entrées stratégiques de
la ville. A l'extérieur de l'enceinte et tout autour des remparts se trouvaient
également des fossés, qui étaient alimentés en eau par les canaux creusés par les
Comtes, dont seul subsiste aujourd'hui le ru Cordé. Au XVIè siècle, on comptait pas
moins de 54 tours sur les 5 km de remparts qui entouraient alors le bouchon Troyen. Les
murs faisaient en moyenne 5 mètres de hauteur et 2 d'épaisseur. Les fossés furent comblés au XIXè siècle, et
les remparts détruits à une période où l'étroitesse des portes de la ville les
condamnèrent à la destruction au profit de rues plus larges et de grands boulevards.
Aujourd'hui, les jardins qui entourent la
ville et quelques arches encore visibles sur le parcours du Ru Cordé sont les seuls
vestiges des remparts. |

Porte de la Girourade |